Coopération
L'avenir de la coopération au développement pendant et après l'ère COVID-19
Shipra Narang
Cheffe du service des pratiques urbaines d'ONU Habitat
Shehryar Sarwar
Analyste senior, Gouvernance et responsabilisation, Affaires mondiales Canada
Peter Knip
Directeur de VNG International et président du groupe de travail CIB
Nayoka Martínez Bäckström
Spécialiste principale de programme et coordonnatrice thématique du développement urbain, Unité de coopération mondiale en matière d’environnement, Agence suédoise de coopération internationale au développement (ASDI)
Marlène Siméon
Directrice de Platforma, Action Internationale Régionale et Locale
Lucy Slack
Secrétaire générale adjointe du Forum des gouvernements locaux du Commonwealth
Lex Gerts
Directeur adjoint de la stabilisation et de l’aide humanitaire, Ministère des affaires étrangères des Pays-Bas
Jenny Jansson Pierce
Directrice SKL International
Hiroyuki Ito
Responsable du Plan d’action pour une ville verte (GCAP) à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement
Carme Gual
Directrice de l’Agence catalane de coopération au développement
Bert Janssens
Chef de l’unité européenne et internationale de l’Association des villes et communes flamandes (VVSG, Flandre)
Achim Johannsen
Chargé de mission senior, Division - Gouvernance, Démocratie, Etat de droit, Ministère fédéral allemand de l'économie, des finances et de l'industrie
Contexte
Jusqu’à 250 millions de personnes pourraient souffrir de faim extrême et d’insécurité alimentaire en raison de la crise sanitaire et économique liée au COVID-19. Les fermetures ont affecté des millions de personnes qui dépendent du secteur informel et poussent les enfants à travailler. Dans ce contexte, les pays les plus pauvres ou les États vulnérables pourraient avoir plus de difficultés à contrôler par eux-mêmes la propagation de la maladie ou à atténuer les conséquences économiques de la crise. Au-delà, tous les pays et toutes les villes doivent mettre en œuvre des solutions créatives et apprendre les uns des autres.
Dans cette optique, la solidarité et la coopération internationales sont plus importantes que jamais. Elles occupent une place centrale dans le Décalogue de CGLU pour l’ère post-COVID-19 qui considère la coopération comme un facteur clé dans la prestation de services locaux, l’équité, la gouvernance, le renouvellement du système multilatéral et la reprise après la pandémie.
Le Partenariat de Busan pour une coopération efficace au développement (décembre 2011) met en évidence plusieurs des composantes clés d’un développement durable réussi : croissance durable, démocratie et bonne gouvernance, stratégies de lutte contre la pauvreté, protection sociale, changement climatique, réduction des risques, sécurité individuelle et collective, culture et droits de l’homme. Dans la plupart d’entre eux, les gouvernements locaux et régionaux peuvent apporter des améliorations significatives.
Conscient de ce rôle-clé, CGLU est devenu un réseau d’apprentissage, favorisant les capacités des gouvernements locaux et régionaux à s’engager dans la coopération décentralisée entre les pays partenaires (tant Sud-Sud que triangulaire). En 2013, CGLU a élaboré un document d’orientation sur la coopération au développement et gouvernements locaux, qui appelle à la nécessité de reconnaître pleinement les gouvernements locaux en tant que partenaires de développement dans la coopération internationale au développement. Il souligne le rôle de la coopération entre les gouvernements locaux en tant que mécanisme efficace pour développer la capacité des gouvernements locaux.
250
4.3%
Défis
- Les inégalités se creusent dans un contexte de crise : la distribution mondiale de la mortalité COVID-19 est positivement corrélée au revenu national par habitante.
- Des milliards de personnes sont confrontées à la pire crise de l’emploi depuis plus de 90 ans. La pandémie a exacerbé les inégalités préexistantes sur le marché du travail.
- Dans ce contexte, des réponses politiques de protection sont nécessaires. Un meilleur accès au financement par les villes et les gouvernements locaux est un facteur clé pour réduire la pression à laquelle les communautés vulnérables sont confrontées. Il est nécessaire de mettre en place un modèle de financement diversifié, avec de nouvelles sources, qui garantissent un budget renforcé pour la coopération au développement.
Réponses
- La coopération décentralisée a montré qu’elle fonctionne dans les deux sens : Nord-Sud, mais aussi Sud-Nord. Les collectifs locaux, traditionnellement récepteurs d’aide, ont activé des mécanismes pour envoyer un soutien émotionnel à leurs pairs européens pendant les crises, mais aussi du matériel médical, comme des masques et des gants.
- Il a été prouvé que la création d’un environnement favorable à la participation et au leadership des femmes permet de lutter efficacement contre les inégalités entre les sexes.
- Les restrictions sur les déplacements ont permis d’allouer davantage de ressources économiques aux matériaux et aux activités locales dans les communautés recevant de l’aide. Les communautés bénéficiaires ont ainsi été beaucoup plus nombreuses à s’autonomiser.
Vers le Pacte
- Une recherche plus poussée permet d’identifier rapidement les besoins des communautés. La réalisation d’une évaluation des besoins est fortement recommandé.
- Les parties prenantes participantes se sont engagées à continuer de contribuer aux dialogues de CitiesAreListening et à s’appuyer sur les résultats de l’expérience #CitiesAreListening. CGLU s’apprête à renouveler son document sur la coopération au développement, initialement publié en 2013. L’expérience #CitiesAreListening sur la coopération au développement est une étape clé pour engager la conversation sur le développement et la coopération décentralisée.
Même si les raisons de la coopération et la hiérarchisation des besoins changent, la protection des biens communs est pertinente et urgente, tant au niveau local qu’au niveau mondial. C’est un élément à prendre en compte alors que les conversations s’orientent vers la reprise et que les sociétés se demandent quelles nouvelles priorités doivent être prises en compte lors des discussions sur la coopération.
For further information on the topic of Public Service Delivery and its impact on cities and regions, please refer to the related resources included below.
- UCLG’s Live Learning Experience page
- Metropolis’ Cities for Global Health initiative
Intervenant·e·s
Shipra Narang
Cheffe du service des pratiques urbaines d'ONU Habitat
Shehryar Sarwar
Analyste senior, Gouvernance et responsabilisation, Affaires mondiales Canada
Peter Knip
Directeur de VNG International et président du groupe de travail CIB
Nayoka Martínez Bäckström
Spécialiste principale de programme et coordonnatrice thématique du développement urbain, Unité de coopération mondiale en matière d’environnement, Agence suédoise de coopération internationale au développement (ASDI)
Marlène Siméon
Directrice de Platforma, Action Internationale Régionale et Locale
Lucy Slack
Secrétaire générale adjointe du Forum des gouvernements locaux du Commonwealth
Lex Gerts
Directeur adjoint de la stabilisation et de l’aide humanitaire, Ministère des affaires étrangères des Pays-Bas
Jenny Jansson Pierce
Directrice SKL International
Hiroyuki Ito
Responsable du Plan d’action pour une ville verte (GCAP) à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement
Carme Gual
Directrice de l’Agence catalane de coopération au développement
Bert Janssens
Chef de l’unité européenne et internationale de l’Association des villes et communes flamandes (VVSG, Flandre)
Achim Johannsen
Chargé de mission senior, Division - Gouvernance, Démocratie, Etat de droit, Ministère fédéral allemand de l'économie, des finances et de l'industrie